III. La transmission
D : La malédiction


La malédiction est le second cas de transmission le plus courant après la morsure.

On a coutume de croire que ce sont les populations tsiganes, essentiellement originaires de Roumanie, qui détiennent la connaissance permettant de faire tomber la malédiction du loup-garou sur un humain. Les gitans ont très souvent été soupçonnés de sorcellerie, et leur autarcie crée une sorte de mystère autour d'eux, propre à propager tout type de rumeurs.

On retrouve la malédiction dans The Beast Within, mais également dans de nombreuses légendes locales du vieux continent, ou lycanthropie et sorcellerie sont très souvent mêlées.

Cette malédiction intervient bien souvent en punition d'un acte portant atteinte à l'honneur de ceux qui invoque la malédiction, commis par l'humain (viol d'une fille du camp gitan, escroquerie, meurtre...). La malédiction permet en quelque sorte de donner un aspect visuel à la cruauté de la personne visée. Le côté punitif de la malédiction empêche bien souvent l'homme de contrôler la bête en lui, et on peut penser que sous sa forme de loup-garou, il n'hésitera pas à s'en prendre aux êtres qui lui sont chers, retournant ainsi contre lui les conséquences de ses méfaits.

Par ailleurs, la malédiction a une seconde conséquence d'un point de vue religieux, puisqu'un loup buvant (ou, selon les versions, faisant couler) du sang humain voit son âme souillée, et ainsi, lorsqu'il mourra, son âme ne pourra trouver le repos au Paradis. Soir elle ira en Enfer, soit elle sera condamnée à errer à jamais.

On peut s'interroger sur un loup-garou maudit qui aurait fait couler du sang humain dans le but de protéger des personnes : ayant accompli cet acte dans un but juste, son âme en serait-elle souillée malgré tout ?

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